Abstract
Depuis l’entrée en vigueur de la loi de décembre 1990 sur la liberté d’association, induisant le libre exercice des cultes, le nombre de phénomène qui est amplifié par le fait que la majorité des « vendeurs du sacré » ouvrent leurs lieux de culte du jour au lendemain, au mépris des prescriptions de cette même loi. En ses articles 23 et 24, celle-ci prévoit, en effet, que « toute association religieuse doit être autorisée (…) par décret du Président de la République ». Or, s’il « existe, au Cameroun, une mosaïque de plus d’un millier d’organisations religieuses » (ICG, 2015), seules 47 sont légalement autorisées à ce jour, d’après les chiffres du ministère camerounais de l’intérieur. Les autres prospèrent donc dans une zone grise pudiquement baptisée « tolérance administrative »