Transition énergétique en Afrique du Nord: un nouvel axe de concurrence géopolitique

Cet article aborde l’émergence de l’Afrique du Nord en tant qu’arène clé dans l’équation de la transition énergétique mondiale, où la région est devenue un champ de bataille pour des intérêts concurrents cherchant à accéder à ses ressources abondantes, du gaz naturel aux sources d’énergie renouvelables comme le solaire, l’éolien et l’hydrogène vert.

La transition vers des systèmes énergétiques plus durables est devenue une priorité croissante pour les pays d’Afrique du Nord, alors que la transition énergétique mondiale en cours offre des opportunités nouvelles et sans précédent.

Les cinq pays d’Afrique du Nord ont des conditions très différentes qui affectent leurs trajectoires de transition énergétique. La région comprend d’importants producteurs et exportateurs d’hydrocarbures (Algérie, Égypte et Libye), ainsi que des pays qui dépendent des importations pour répondre à la demande intérieure (Maroc et Tunisie). Les motivations économiques et politiques de chaque pays varient également considérablement.

La plupart de ces pays ont déjà formulé des stratégies et des engagements visant à accroître la production d’énergie renouvelable, à réduire les émissions de carbone et à améliorer l’efficacité énergétique. Bien que ces engagements soient bénéfiques pour l’environnement s’ils sont respectés, les objectifs de cette transition sont largement motivés par des incitations économiques liées aux besoins locaux et aux marchés mondiaux de l’énergie. Les pays de la région ont un potentiel important pour prendre les devants et devenir des producteurs régionaux des matériaux nécessaires à cette transition.

En outre, les gouvernements nord-africains peuvent considérer la transition énergétique comme une opportunité de réaliser des gains géopolitiques tant au niveau régional qu’international.

Dans ces conditions, dans quelle mesure le virage vers les énergies propres est-il une extension naturelle de la dynamique de concurrence existante entre les pays d’Afrique du Nord ? Quelles sont les manifestations de l’utilisation par les pays d’Afrique du Nord de la transition énergétique comme outil géo-économique et géopolitique pour nouer des partenariats et gagner en influence au niveau régional et mondial ? Et cela aura-t-il des implications sur les relations futures entre ces pays ?

Premièrement : Des objectifs et des stratégies ambitieux

Les pays d’Afrique du Nord participent activement aux forums mondiaux sur le climat et poursuivent de plus en plus d’objectifs ambitieux en matière d’énergies renouvelables. Ils ont signé l’Accord de Paris sur le changement climatique en 2016, le Maroc et l’Égypte accueillant les conférences des Nations Unies sur le changement climatique en 2016 et 2022, respectivement.

Reconnaissant le rôle des énergies renouvelables dans le développement durable et leurs avantages économiques potentiels, les pays de la région ont pris des engagements nationaux ambitieux en faveur des énergies renouvelables. À l’exception de la Libye, tous les pays d’Afrique du Nord ont soumis leurs premières contributions déterminées au niveau national (CDN) entre 2016 et 2017. En 2021, le Maroc et la Tunisie ont mis à jour leurs contributions, tandis que l’Égypte a soumis sa troisième mise à jour en juin 2023. L’Algérie n’a pas encore mis à jour sa CDN de 2016, qui comprend tous les objectifs nationaux d’expansion de la capacité d’énergie renouvelable d’ici 2030.

Les politiques énergétiques des pays d’Afrique du Nord indiquent un désir d’atteindre une plus grande part d’énergie renouvelable dans la production d’électricité, bien que leurs plans diffèrent en termes d’ambition et de calendrier.

Le Maroc a les contributions les plus ambitieuses et les plus détaillées de la région. D’ici 2030, le Maroc vise à porter à 52 % la part des énergies renouvelables dans son mix électrique, à réduire sa consommation d’énergie de 20 % et à tripler sa capacité installée d’énergie renouvelable au cours de cette décennie.

L’Algérie et la Tunisie se sont fixé des objectifs ambitieux en matière d’énergies renouvelables, avec pour objectif de produire respectivement 27 % et 30 % d’électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030. L’Égypte vise à augmenter sa capacité d’énergie renouvelable pour atteindre une part de 42 % d’énergies renouvelables d’ici 2035, conformément à sa Stratégie intégrée en matière d’énergie durable 2035.

Bien que la plupart des pays de la région n’aient pas atteint leurs objectifs et qu’ils s’appuient fortement sur les combustibles fossiles pour la production d’électricité, les énergies renouvelables devraient jouer un rôle de plus en plus important dans les années à venir, compte tenu de l’ampleur des investissements engagés et prévus pour la période 2021-2025. L’Égypte est en tête de la région avec 36 milliards de dollars d’investissements dans l’énergie, suivie de l’Algérie (23 milliards de dollars) et du Maroc (12 milliards de dollars). La Tunisie et la Libye se sont engagées à investir respectivement 3 milliards de dollars et 0,3 milliard de dollars.

Les énergies renouvelables représentent une part importante de ces investissements : 62 % au Maroc, 39 % en Tunisie, 36 % en Algérie et 15 % en Égypte. L’investissement annuel moyen devrait atteindre environ 15 milliards de dollars au cours de la période 2021-2025, dont environ 5 milliards de dollars alloués aux énergies renouvelables.

Investissements énergétiques engagés et prévus en Afrique du Nord entre 2021-2025

PaysMise en œuvre (GW)Prévu (GW)Total (GW)Part des énergies renouvelables dans le total des projets prévus
Égypte5.2530.753662%
Algérie0.52424.536%
Maroc411.515.562%
Tunisie0.544.539%
Libye02250%

Source : Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) (2023)

La plupart des pays de la région devraient devenir des acteurs importants dans le domaine des énergies renouvelables, tant au niveau régional qu’international. Cependant, les besoins financiers des pays d’Afrique du Nord pour atteindre ces objectifs sont considérables. Selon les estimations, les besoins de financement se situeront entre 11 et 73 milliards de dollars par an pour atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050, avec un total cumulé de 3,636 billions de dollars nécessaires pour la période 2020-2030, principalement en Égypte et au Maroc.

Les grands projets solaires photovoltaïques et solaires thermiques ont reçu la majorité des investissements (60%), suivis par l’énergie éolienne (27%). Le Maroc a obtenu la plus grande part des investissements dans l’énergie solaire en Afrique en 2010 et, en 2018, près de la moitié des 2,5 milliards de dollars investis dans des projets d’énergie solaire sur le continent.

Contrairement au reste du monde, le secteur public a joué un rôle plus important dans le financement des projets d’énergie renouvelable entre 2013 et 2020, représentant 46 % du total des investissements. Les financements publics ont facilité les investissements privés dans ce secteur, notamment en Égypte et au Maroc, grâce aux réformes du secteur de l’électricité. Ces réformes ont également attiré d’importants financements privés par l’intermédiaire de producteurs d’électricité indépendants. Nombre de ces projets ont reçu un soutien au développement sous forme de prêts, de subventions et d’assistance technique de la part de divers donateurs, pour un total d’environ 9 milliards de dollars entre 2011 et 2020. Les institutions de financement du développement et les institutions financières multilatérales ont joué un rôle crucial par le biais des investissements directs. Cependant, les investissements privés restent bien en deçà du potentiel de la région, bien que les perspectives d’investissement soient tout aussi intéressantes pour comprendre ce à quoi la région peut s’attendre.

Deuxièmement, une concurrence intense sur le marché de l’énergie

Les dynamiques géopolitiques de la transition énergétique en Afrique du Nord sont caractérisées par un manque d’intégration et un modèle vertical Nord-Sud qui oppose chaque pays d’Afrique du Nord à d’autres dans la concurrence pour les ressources, les partenariats et l’influence. Plusieurs dynamiques importantes peuvent être observées dans ce contexte :

Partenariats économiques : une nouvelle diplomatie de l’énergie

Des pays comme le Maroc, l’Algérie, l’Égypte et la Tunisie ont annoncé des objectifs et des stratégies ambitieux en matière d’énergies renouvelables. Parallèlement à la satisfaction de la demande intérieure croissante, ces pays cherchent à devenir de futurs exportateurs. En tirant parti de ces potentiels, de nombreux pays d’Afrique du Nord ont accru leur compétitivité dans ce domaine, en particulier avec l’Union européenne, la Chine et l’Inde.

1. Financement de l’Union européenne pour la transition verte

En février 2021, la Commission européenne a proposé un partenariat renouvelable avec le voisinage sud doté d’un budget de 46,79 milliards d’euros pour la période 2021-2027, dont 30 % sont alloués aux objectifs climatiques. Le financement comprend des subventions, une assistance technique, des instruments financiers et des garanties budgétaires, visant spécifiquement à stimuler les investissements comme moyen de contribuer à une croissance durable et de lutter contre le changement climatique. Le projet principal envisage le déploiement d’outils de financement innovants, notamment des obligations vertes, pour promouvoir la transition énergétique en poussant vers une économie verte en Égypte, en soutenant le Maroc dans l’atteinte de ses objectifs en matière d’énergies renouvelables et en accélérant la transition énergétique en Algérie. Il peut s’agir d’un soutien financier, d’un transfert de technologie et/ou d’un renforcement des relations commerciales et d’investissements du secteur privé.

Au niveau régional, l’une des initiatives qui incarne le mieux cette vision est la Plateforme de l’Union pour la Méditerranée sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, qui s’efforce de renforcer le dialogue entre les principales parties prenantes.

Compte tenu de l’importance de l’interconnexion électrique et de l’intégration des systèmes énergétiques, d’autres projets devraient voir le jour d’ici 2030 : une nouvelle interconnexion entre le Maroc et l’Espagne (une liaison de 1 400 MW existe déjà), l’interconnexion ELMED entre la Tunisie et l’Italie avec un budget de 307 millions d’euros, et l’interconnexion algéro-italienne reliant la région algérienne de Chafia à l’île italienne de Sardaigne. qui devrait faciliter l’échange de 2 000 MW d’électricité. En dehors du cadre méditerranéen, le projet énergétique Xlinks Maroc-Royaume-Uni est le premier du genre, où l’électricité sera acheminée à l’aide d’un câble sous-marin s’étendant sur 3 800 kilomètres, et d’autres projets d’interconnexion sont à l’étude.

À ce jour, les réalisations les plus notables en matière d’énergie renouvelable financées par l’Union européenne comprennent un parc éolien de 240 MW sur la côte occidentale du golfe de Suez en Égypte, la première centrale photovoltaïque connectée au réseau national d’Assouan, le complexe d’énergie solaire Noor Ouarzazate au Maroc d’une capacité de 580 MW et le projet Noor Midelt en cours d’une capacité de 1 600 MW. Bien que les politiques et les cadres réglementaires se soient améliorés, les contraintes financières continuent d’entraver l’expansion des sources d’énergie renouvelables. À cet égard, l’Union européenne peut jouer un rôle plus important dans la mobilisation de capitaux et d’investissements, la région devant bénéficier d’investissements pouvant atteindre 300 milliards d’euros entre 2021 et 2027.

L’hydrogène vert est un autre domaine de coopération qui a connu un élan politique sans précédent ces dernières années, comme le souligne le plan RepowerEU de l’Union européenne. La demande d’hydrogène vert devrait augmenter, car 15 millions de tonnes supplémentaires d’hydrogène vert remplaceront 27 milliards de mètres cubes d’importations de gaz russe d’ici 2030.

Le plan prévoit l’importation de 10 millions de tonnes de ce besoin de l’étranger. Cela a incité l’Union européenne à rechercher des partenariats avec plusieurs pays d’Afrique du Nord, compte tenu de leur immense potentiel. Des pays comme le Maroc, l’Égypte et l’Algérie ont exprimé leur volonté d’entrer sur le marché de l’hydrogène vert pour décarboner leurs industries et en exporter certaines vers l’Europe. Les facteurs cruciaux seront la proximité géographique, la présence d’infrastructures de gazoducs et/ou la connectivité portuaire.

Le Maroc est l’un des rares pays de la région à avoir conçu et publié une feuille de route nationale pour l’hydrogène vert, ce qui en fait un futur acteur attractif. En juin 2020, un accord a été signé avec l’Allemagne, qui s’est engagée à hauteur de 38 millions d’euros pour construire la première usine d’hydrogène vert au Maroc et permettre sa vente dans les années à venir. De même, lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP27) à Charm el-Cheikh, le gouvernement égyptien a dévoilé son plan stratégique pour l’hydrogène bas carbone, signalant son intention de devenir un acteur significatif dans ce domaine, visant une part de 8 % (10 millions de tonnes par an) d’ici 2040.

Tout cela contribuera de manière significative au développement des industries locales et régionales de l’hydrogène vert

. Les pays d’Afrique du Nord peuvent également se réjouir d’augmenter leur part sur ce marché mondial en pleine croissance.

2. La Chine et l’Inde : face à l’Union européenne

Le poids politique et économique croissant de l’Inde se reflète dans sa stratégie de partenariat avec les pays d’Afrique du Nord, notamment dans le cadre des nouveaux systèmes technologiques. L’Alliance solaire internationale, fondée par l’Inde en 2015 et soutenue par plus de 120 États membres, vise à déployer plus de 1 000 GW d’énergie solaire d’ici 2030. Dans ce contexte, l’Égypte a signé un accord-cadre pour rejoindre l’alliance en juillet 2022, visant à fournir des milliards de dollars aux pays d’Afrique du Nord pour atteindre leurs objectifs énergétiques. Cela fait partie du plan de l’Inde pour s’assurer une position de leader dans la transition énergétique mondiale, en particulier en Afrique.

En parallèle, le Maroc élabore également une feuille de route avec l’Inde pour renforcer les technologies de l’hydrogène vert, du solaire et de l’énergie éolienne.

La Chine, pionnière dans le domaine des énergies renouvelables, considère l’Afrique du Nord comme une région où elle peut accroître son influence économique. Depuis 2005, elle a signé plusieurs accords bilatéraux et déclarations conjointes avec des pays d’Afrique du Nord sur la coopération énergétique. L’Algérie est la principale destination des investissements chinois, qui se concentrent principalement sur les sources d’énergie conventionnelles et les énergies renouvelables. Les deux pays ont mis en œuvre plusieurs initiatives et projets, dont une centrale solaire d’une capacité de 233 MW.

La Chine investit également dans des projets d’énergie renouvelable en Égypte et au Maroc, l’Algérie et le Maroc ayant conclu des accords en 2016 et 2017 pour promouvoir les investissements directs chinois et renforcer la coopération dans les énergies solaire et éolienne.

3. Rivalités locales et régionales

Compte tenu de cette dynamique, la plupart des pays de la région sont confrontés à une concurrence accrue pour les ressources énergétiques, ce qui peut accroître les tensions locales et déborder sur les rivalités régionales, notamment :

A. L’énergie comme source de croissance économique

L’objectif de ces projets et de ces coopérations n’est pas seulement d’augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique des pays d’Afrique du Nord, mais aussi d’intégrer ces sources dans de nouveaux secteurs industriels. Par exemple, le Maroc a annoncé son objectif de devenir un exportateur régional et mondial d’hydrogène vert, un objectif qui a suscité un intérêt considérable en Europe. De même, l’Égypte développe une vaste stratégie d’hydrogène vert pour décarboner ses industries et exporter de l’hydrogène vers l’Europe, qui est le principal marché de cette nouvelle source d’énergie.

B. Concurrence pour les investissements

La concurrence pour les investissements est également devenue intense dans la région. Compte tenu des avantages économiques et environnementaux des énergies renouvelables, les pays recherchent activement des investissements directs étrangers, des prêts et des subventions pour développer des projets d’énergie renouvelable. Cela a conduit à une concurrence accrue entre les pays pour attirer les investissements, certains pays réussissant mieux que d’autres.

Par exemple, le Maroc a attiré d’importants investissements dans les énergies renouvelables, en particulier dans l’énergie solaire, grâce à son environnement réglementaire favorable, sa stabilité politique et son emplacement stratégique. L’Algérie, en revanche, a eu du mal à attirer des niveaux d’investissement similaires en raison de son climat d’investissement moins favorable et des incertitudes politiques. Cette concurrence pour les investissements est susceptible de créer des tensions entre les pays, surtout si l’un d’eux a l’impression qu’un autre attire les investissements à ses dépens.

C. Rivalités géopolitiques

La transition énergétique a également intensifié les rivalités géopolitiques dans la région. Par exemple, le Maroc et l’Algérie sont engagés dans une rivalité de longue date qui a été exacerbée par la concurrence pour l’influence dans le secteur des énergies renouvelables. Les deux pays visent à devenir des leaders régionaux dans le domaine des énergies renouvelables, et leur concurrence pour ce statut a contribué aux tensions entre eux. De plus, la rivalité entre l’Égypte et l’Éthiopie au sujet du grand barrage de la Renaissance éthiopienne a des implications pour la transition énergétique de l’Égypte, car le barrage pourrait affecter la production d’hydroélectricité et les ressources en eau de l’Égypte.

D. Préoccupations en matière de sécurité énergétique

Enfin, la transition énergétique en Afrique du Nord a suscité des inquiétudes quant à la sécurité énergétique, notamment en ce qui concerne la dépendance de la région vis-à-vis des exportations de gaz naturel et de pétrole. Alors que les pays passent aux énergies renouvelables, ils doivent trouver un équilibre entre la nécessité de réduire les émissions de carbone et la nécessité de maintenir la sécurité énergétique. Cela a donné lieu à des débats sur le rythme de la transition et le rôle du gaz naturel en tant que « carburant de transition » dans la région. Les pays qui dépendent fortement des exportations de combustibles fossiles, comme l’Algérie, sont confrontés à des défis pour diversifier leurs économies et réduire leur dépendance aux revenus des hydrocarbures.

Troisièmement : La voie à suivre

La transition énergétique en Afrique du Nord présente à la fois des opportunités et des défis. L’abondance de ressources en énergies renouvelables et l’emplacement stratégique de la région en font un acteur clé de la transition énergétique mondiale. Cependant, la concurrence pour les ressources, les investissements et l’influence peut créer des tensions et des rivalités entre les pays de la région.

Pour relever ces défis, les pays d’Afrique du Nord doivent adopter une approche plus collaborative de la transition énergétique. La coopération et l’intégration régionales peuvent aider les pays à mettre en commun leurs ressources, à partager leur expertise et à attirer des investissements. En outre, les pays doivent s’efforcer de créer des climats d’investissement favorables, de renforcer les cadres réglementaires et de s’attaquer aux incertitudes politiques et économiques afin d’attirer les investissements dans les énergies renouvelables.

Par ailleurs, la transition énergétique doit être considérée comme une opportunité pour promouvoir la diversification économique et le développement durable dans la région. En développant des industries d’énergie renouvelable, les pays peuvent créer de nouveaux emplois, réduire leur dépendance vis-à-vis des exportations de combustibles fossiles et améliorer leur sécurité énergétique.

Enfin, la transition énergétique en Afrique du Nord devrait être alignée sur les objectifs et engagements climatiques mondiaux. Les pays doivent continuer à participer aux forums internationaux sur le climat, à renforcer leurs CDN et à collaborer avec des partenaires internationaux pour atteindre leurs objectifs en matière d’énergies renouvelables.

En conclusion, la transition énergétique en Afrique du Nord est un processus complexe et dynamique qui nécessite une navigation prudente des facteurs géopolitiques, économiques et environnementaux. En adoptant une approche collaborative et tournée vers l’avenir, les pays d’Afrique du Nord peuvent se positionner comme des leaders de la transition énergétique mondiale et contribuer à un avenir plus durable et plus prospère pour la région.

Références

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 Nashat Shawamreh, “The Energy Geopolitics of North Africa,” The Washington Institute, 2023. (accessed May 27, 2024). https://tinyurl. com/4fh2pv4c

SAKHRI Mohamed
SAKHRI Mohamed

Je suis titulaire d'une licence en sciences politiques et relations internationales et d'un Master en études sécuritaire international avec une passion pour le développement web. Au cours de mes études, j'ai acquis une solide compréhension des principaux concepts politiques, des théories en relations internationales, des théories sécuritaires et stratégiques, ainsi que des outils et des méthodes de recherche utilisés dans ces domaines.

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